On ne change pas une formule qui marche… En 2001, La Bâtie confiait à huit interprètes le soin de travailler chacun·e avec un·e chorégraphe qui lui créerait un solo : une inversion radicale des rôles, une expérience où l’interprète devenait moteur de la création. L’idée, reprise en 2018, avait à nouveau marqué les esprits par son audace et sa fraîcheur. Pour cette 49e édition, à l’heure où Claude Ratzé signe sa dernière saison à la direction artistique, le festival remet le projet sur le devant de la scène avec SIX/SIX.
Six jeunes interprètes – deux issu·es du monde de la danse, quatre de celui du théâtre – choisissent leurs partenaires de jeu (chorégraphes ou metteur·euses en scène) pour façonner un solo. Des morceaux choisis qui permettent de renouveler les écritures scéniques et qui remettent l’interprète au cœur de la création pour célébrer la transmission, la confiance et l’élan de la relève.

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Vous pouvez acheter des billets combinés pour ces six spectacles sur cette page dédiée. 

5/6 – Nina Negri & Dylan Poletti (théâtre)
PUPPY-PLAY
PUPPY-PLAY est une performance d’agility dans laquelle Dylan Poletti est prêt à tout pour incarner le désir de sa metteure en scène, Nina Negri, quitte à devenir son chien. Par amour du jeu, jusqu’où peut-on diriger et se laisser diriger ? Jusqu’où peut-on consentir ? Y a-t-il des limites, glissantes peut-être ? Et peut-on les dépasser, voire les renverser ? 
Ensemble, Dylan et Nina parcourent différentes temporalités de la violence, en jouant et déjouant les mécanismes de pouvoir et de domination propres à la relation metteur·e en scène/comédien·ne à l’ère de #MeToo et du déferlement de témoignages d’abus dans le spectacle vivant. 

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles pour la générale le 2 septembre à 16:00

6/6 – Mathilde Morel & Kenza Zourdani (théâtre)
Hapax ou La Comparution Immédiate 
Une comparution immédiate : procédure pénale expéditive inventée en France pour emprisonner les vagabonds. Pratiquée pour punir en une journée sans passer par la case maison. Pression de présenter les papiers d’identité qu’on n’a pas sur soi, une adresse fixe, un parcours bien re-traçable. Pression de plaider coupable et surtout : culpabilité.
Aujourd'hui, la juge se tait. Elle passe sous silence les chefs d’accusation. Cela retourne la prévenue contre elle-même, l'oblige à examiner sa "conscience". "Je n'ai plus que les mots alors je les mordille, je les frotille, je les éparpille. Ce ne sont plus que des vieux pruneaux que j'ai vidés de leur jus pardon. Je fais ce que je peux."

Hapax : mot qui n’est prononcé que pour une seule occasion, en une seule occasion, et dont on ne peut donc pas toujours connaître la définition.

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles pour la générale le 2 septembre à 17:00