Nathalie Froehlich a la rage, celle des combats infinis, celle qui lutte contre la résignation, et elle l’exprime à travers des textes percutants claqués tout en cadence sur des rythmiques techno-tribales. La rappeuse romande ne prend pas de gants pour dire son énervement et sa colère. La musique étant devenue cathartique, le feu qui brûle en elle déborde et se répand sur le public comme un tsunami d’énergie brute. Dans un autre style, Orphia, le nouveau jeune prodige de la scène genevoise, fait vibrer ses synthés récupérés on ne sait trop où ni comment pour décocher des sonorités électroniques vintage et dansantes. En bidouilleur patenté, Orphia crée une musique hors du temps, manifestement inspirée des années 80 tout en leur échappant, et instaure une ambiance délicieusement new wave et teintée d’une touche de mélancolie moderne. De son côté, Brutal Pony, artiste pluridisciplinaire basée à Genève, a façonné son amour pour la musique électronique entre Londres et Berlin. Désormais derrière les platines et figure de la scène rave suisse, elle distille du gros son entre jungle et mentalcore. On vous aura prévenu·e·s, cette soirée risque de laisser des traces.